Le Bon Pasteur

Photographie extraite du livre Luigi le Berger de Marcel Imsand (Éd. Fondation Pierre Gianadda, 1990)

Est-ce un effet du confinement de l’an dernier où nous avons préparé et vécu plusieurs célébrations domestiques ? J’ai l’impression d’être beaucoup plus attentif désormais aux lectures dominicales, au point d’avoir souvent l’impression de découvrir à neuf ces textes. Pourtant, j’avais depuis très longtemps l’habitude de lire les textes avant. Le revers de la médaille, c’est que ça tend à augmenter le niveau d’exigence envers les homélies. Mais c’est troublant de découvrir autant de choses dans ces textes qu’on croit connaître par cœur.

Ainsi avec le bon pasteur, ce matin. Il connaît ses brebis, il donne sa vie pour elles, il ne fuit pas quand vient la menace. Tout cela, je l’avais bien en tête – et les homélies se chargent de nous le redire, au risque parfois de la paraphrase.

Mais ce matin, j’ai eu l’impression de découvrir deux points, délaissés par l’homélie.

  • D’une part, que parmi les premiers critères qui font que le bon pasteur est le « vrai » berger, c’est que les brebis « sont à lui », à l’inverse du « berger mercenaire ».
  • D’autre part, qu’il a des brebis dans un autre enclos.

J’ai pensé d’abord à Luigi, le berger bergamasque immortalisé par les photos de Marcel Imsand, découvertes lors d’une exposition à la fondation Gianadda. Les brebis ne sont pas à lui. Pourtant, il les connaît, les soigne et il risque aussi sa vie pour elles. Que nous dit cette insistance sur la possession des brebis ?

D’autre part, si l’on peut comprendre cet « autre enclos » comme le rappel que Jésus n’a pas été envoyé seulement à Israël mais à toutes les nations, que nous dit-il aujourd’hui pour la mission de l’Église ?

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