En réécoutant attentivement la première lecture de ce dimanche, je me demande si je ne viens pas de prendre conscience d’une chose qui m’avait toujours échappé dans un autre passage de l’Évangile. Vous vous souvenez de ce moment où, voyant un aveugle, les disciples demandent à Jésus : « Qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? » (Jn 9,2). Je n’avais jamais réussi à comprendre comment les disciples pouvaient poser une question apparemment aussi stupide.
Oui, mais. Dans la lecture de ce matin (Ex 20, 1-17), Dieu dit à Moïse : « Je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération ». Soudain, la question des disciples prend un sens tout à fait différent.
Le plus étonnant, c’est la suite immédiate. Dans l’Exode, la suite, c’est le rappel du sabbat. Or dans l’Évangile, la suite, ce sont les pharisiens qui accusent Jésus de ne pas avoir respecté le sabbat…
Mais maintenant, je me retrouve avec cette question terrible : est-ce que ce n’est pas moi qui aurais dormi à chaque fois pendant le sermon, toutes ces années, pendant que le curé s’évertuait à expliquer tout ça ?
Je précise quand même que j’avais bien entendu des explications du style « à cette époque, on croyait que le handicap était le résultat d’une faute morale des ancêtres » (dans le genre : mais qu’ils étaient niais, alors, à cette époque). Mais jamais, je crois, je n’avais fait de lien explicite avec un passage précis de l’Ancien Testament.
Cela dit, je me trompe peut-être complètement en faisant ce rapprochement…
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